[Qigong] Que se passe-t-il si l'on ne garde pas l'énergie dans le dantian ?

Auteur : Jeffi Chao Hui Wu

Temps : 2025-6-22 Dimanche, 13h50

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[Qigong] Que se passe-t-il si l'on ne garde pas l'intention sur le dantian ?
Dans les systèmes traditionnels de qigong et de gongfu interne, garder l'intention sur le dantian est presque considéré comme le principe central de la pratique. Le dantian est perçu comme la source du "qi", le point de départ fondamental pour la cultivation du qi, la santé et l'illumination. La plupart des méthodes exigent que le pratiquant ferme les yeux et concentre son esprit sur la région du dantian dans le bas-ventre, en guidant le qi vers le dantian par la pensée, afin d'atteindre les objectifs de concentration, de vitalité et de transformation du qi. Cette méthode a été vénérée comme un principe fondamental pendant des centaines, voire des milliers d'années, sans être largement remise en question. Cependant, ma manière de cultiver le qi renverse complètement ce chemin traditionnel. Je ne garde jamais l'intention sur le dantian et je ne dirige pas délibérément le qi vers une zone spécifique. Car je sais pertinemment que tout espace clos — peu importe sa taille — a finalement ses limites, et finira par se remplir, créant des obstructions qui entravent la circulation du qi. Et le "dantian" dans le corps, que vous le considériez comme un centre d'énergie, un nœud physiologique ou un point de localisation spirituelle, reste essentiellement un "contenant local". Une fois que le qi est limité à cet endroit, cela restreint le passage de l'énergie infinie entre le ciel et la terre.
Je considère le corps humain comme un ruisseau de montagne, non pas comme un seau fermé, mais comme un cours d'eau transparent. Garder l'intention sur le dantian traditionnellement, c'est comme construire un réservoir dans la montagne, espérant accumuler de l'eau pour former un lac. Cependant, ce réservoir finira par déborder, et la pression sur le barrage pourrait même causer des catastrophes. Quant à moi, j'abandonne le modèle du réservoir, permettant à l'eau de couler librement dans la forêt, suivant la pente naturelle, le terrain, et s'écoulant d'elle-même vers la mer. Mon qi n'est pas caché, il est en mouvement, c'est un fluide qui respire en harmonie avec le ciel et la terre. Dans cette structure, je ne pense plus à comment "ramener le qi au dantian", mais je construis un passage complet, permettant au qi de s'écouler automatiquement vers l'endroit requis sans guidage. Ce n'est pas une concentration du qi, mais une circulation du qi ; ce n'est pas un entretien du qi, mais un ajustement du qi ; ce n'est pas une conservation, mais une activation. Je considère l'ensemble du corps comme un écosystème énergétique à retour d'information en temps réel, ne faisant pas une infusion concentrée, mais une libération structurelle ; ne stimulant pas localement, mais répondant globalement.
Je ne nie pas les méthodes traditionnelles des arts martiaux, et je respecte pleinement les méthodes de garder l'intention sur le dantian et autres pratiques anciennes. Après tout, elles sont le fruit de milliers d'années d'exploration humaine du "qi", une cristallisation de l'expérience de nombreux ancêtres. C'est précisément parce que j'ai profondément compris ces systèmes que je peux juger plus clairement : ils ont effectivement de la valeur à certaines étapes, mais ils présentent aussi des limites. Cela m'a poussé à essayer de dépasser les modèles existants, à explorer une structure de qi plus ouverte et plus fluide. Ce n'est pas une négation de l'existence du dantian, mais un refus de le diviniser comme le seul point d'ancrage ; ce n'est pas une évitement de la concentration de l'esprit, mais une transformation de cette concentration en contrôle de la fluidité, une évolution du point focal en conduction linéaire et en expansion plane, une reconstruction du modèle d'entraînement traditionnel "contrôler le corps par un point" en un mécanisme de fonctionnement "gérer l'ensemble par la force". Dans mon système d'entraînement, le contrôle du qi ne dépend plus d'un point d'acupuncture ou d'un centre, mais de la symétrie naturelle du squelette, de l'équilibre en temps réel du centre de gravité, de la respiration fluide et de la conscience spirituelle de la "sensation de flux" dans son ensemble.
Lorsque le qi circule librement, tout le corps devient naturellement ordonné : les zones qui doivent être réchauffées le sont, celles qui doivent se détendre se détendent. Le qi ne stagne nulle part, l'esprit n'est pas confiné, et la conscience n'est plus soumise à un état restreint de "vision intérieure sur un point", mais peut s'élargir à la structure globale, voire s'étendre au champ d'information du ciel et de la terre. Je découvre que la véritable "sensation de qi" ne provient pas de "l'attention portée au dantian", mais de la coordination respiratoire de l'ensemble du système — lorsque je me tiens debout, les pieds sont détendus et enfoncés, la colonne vertébrale s'étire, le bassin se remet en place, et le sommet de la tête est légèrement relevé, le qi circule automatiquement le long de la structure corporelle, sans nécessiter de guidage conscient. Chaque respiration attire le qi à l'intérieur ; chaque équilibre ramène le qi et le sang à la racine ; chaque relâchement ouvre un nouvel espace de fonctionnement. Cet état ne dépend plus d'une attention focalisée, mais permet à la conscience de devenir un champ fluide, où le qi et l'esprit ne sont plus séparés, mais évoluent en synchronie.
Ma manière de cultiver le qi n'est pas un abandon de la perception corporelle, mais une entrée dans un état de dimension supérieure à celle de la "concentration de conscience locale" — le qi suit librement, l'intention suit le qi, et le qi et l'intention retournent à la nature. Dans cet état, le "qi" n'est plus une force qui doit être "concentrée", mais une existence naturelle semblable à la gravité, au courant électrique, ou à la température, qui n'a pas besoin d'être soulignée, mais simplement autorisée ; qui n'a pas besoin d'être guidée, mais simplement d'avoir de l'espace pour fonctionner naturellement. La particularité de cette méthode d'entraînement est qu'elle ne nécessite pas que je "pratique" activement, mais qu'une fois la structure remise en place, le qi commence à circuler automatiquement, le corps entre dans un état d'ajustement lors des mouvements quotidiens, la respiration s'allonge naturellement dans les actions quotidiennes, même la voix devient stable et claire grâce à la circulation fluide du qi et du sang, et même la logique de pensée devient plus systématique, rapide et cohérente grâce à la connexion du qi.
"Si l'on ne garde pas l'intention sur le dantian", ce n'est en réalité pas une aventure qui s'écarte de la tradition, mais un retour à la liberté du ciel et de la terre. Passer du réservoir à la rivière écologique, ne plus dépendre d'un stockage d'énergie fermé, mais entrer dans un cycle dynamique de mobilisation et de transformation en temps réel. C'est ce flux qui me permet de dépasser les limites traditionnelles à tous les niveaux, physique, mental et de traitement de l'information, atteignant un état bien au-delà de ce que les pratiquants conventionnels peuvent expérimenter. Je sais pertinemment que ce n'est pas que le dantian soit inutile, mais que "l'enfermement de la conscience" en fait un goulot d'étranglement ; ce n'est pas une erreur traditionnelle, mais une imitation moderne qui a déplacé le point focal. Garder l'intention sur le dantian fait partie de la sagesse des anciens ; tandis que ne pas garder l'intention sur le dantian est le chemin inévitable pour transcender le dantian et entrer dans une structure de qi de niveau supérieur entre le ciel et la terre. Lorsque votre corps devient une station météorologique ouverte, et non un compartiment d'énergie scellé ; lorsque votre conscience s'étend comme des nuages, et non comme une ampoule focalisée ; lorsque vous ne "vous entraînez pas au qi", mais "vous ouvrez le qi", vous comprendrez que ne pas garder l'intention sur le dantian n'est pas une dévaluation du dantian, mais une manière de faire du dantian une partie intégrante de l'ensemble du cycle écologique, et non l'unique objectif.
Je ne cesse pas de cultiver le qi, je cultive un qi de dimension supérieure, de logique plus systématique, et de structure plus cohérente ; je ne nie pas le dantian, je lâche l'obsession du "dantian unique", permettant à l'ensemble du corps de devenir un dantian, à la terre et au ciel de devenir la source du qi, à l'information de devenir un fluide, et à l'être humain de devenir un système énergétique global en fonctionnement structurel. C'est cela, ma compréhension de la "cultivation du qi", et c'est peut-être le véritable point de départ pour aller de l'intérieur du dantian vers l'immensité de l'univers.

Source : http://www.australianwinner.com/AuWinner/viewtopic.php?t=696463